mercoledì 12 ottobre 2005

Silvio Berlusconi, "putschiste électoral"


par Daniel Vernet


LE MONDE | 11.10.05 | 14h18  •  Mis à jour le 11.10.05 | 14h18

 

"Le peuple n'a plus la confiance du gouvernement, il convient de changer le peuple" , disait Bertolt Brecht. Silvio Berlusconi, qui, à toute occasion, "bouffe du communiste" ­ – bien qu'il n'y en ait plus beaucoup en Italie ­–, a trouvé son inspiration dans le conseil ironique du dramaturge allemand. Puisque le gouvernement ne peut faire confiance au peuple pour revoter pour lui, il convient de changer la loi électorale afin de transformer une défaite en victoire. C'est le but poursuivi par le président du conseil italien à quelque six mois des prochaines législatives.

Il est vrai que les perspectives ne sont pas riantes pour "Il Cavaliere". Depuis qu'il est revenu au pouvoir en 2001, Silvio Berlusconi a perdu pratiquement toutes les élections, les européennes comme les régionales ainsi que les communales. Bien que les sondages ne fassent pas le vote ­ – on vient d'en avoir une nouvelle confirmation en Allemagne ­–, les enquêtes d'opinion donnent la Maison des libertés, sa coalition de centre-droit, à douze ou quatorze points derrière l'Union, alliance des centristes, des démocrates de gauche et des petits partis communistes.

La situation économique déplorable, la persistance des déficits ­ – pour la quatrième année consécutive, le déficit budgétaire dépassera la barre des 3 % du produit intérieur brut ­–, la multiplication des scandales – ­ le dernier en date touche le gouverneur de la Banque centrale italienne, Antonio Fazio, autrefois un havre de vertu dans un pays en proie à l'instabilité et à la corruption ­–, ne laissent rien présager de bon pour Silvio Berlusconi et pour son parti, Forza Italia, ainsi que pour ses alliés, l'Alleanza nazionale, la Lega Nord et l'aile droite des restes de la Démocratie chrétienne.


L'astuce consiste à revenir à un système électoral proportionnel, avec un handicap pour les petits partis et une prime à la coalition qui comprend le moins de formations politiques. En effet, cette clause défavoriserait l'Union par rapport à la Maison des libertés.


Une autre disposition vise à compliquer la vie de Romano Prodi, le chef de file de l'opposition. Qu'on s'en étonne ou non après son passage controversé à la tête de la Commission de Bruxelles, celui-ci reste un adversaire redoutable pour Silvio Berlusconi. Or, selon le projet de loi, les listes proposées aux suffrages des électeurs devraient être établies par les partis politiques. Autrement dit, Romano Prodi devrait, pour mener l'opposition à la bataille, soit créer sa propre formation, soit adhérer à une des composantes de l'Union, alors qu'il doit sa popularité à une position au-dessus des partis.


La coalition actuellement au pouvoir espère, par cette sorte de "putsch électoral", gagner des élections plutôt mal engagées, ou au moins limiter la victoire de ses adversaires de gauche. Dans cette hypothèse, elle a d'ailleurs prévu de plafonner à 340 le nombre de sièges revenant à la coalition victorieuse.


Ce n'est pas la première fois que Silvio Berlusconi en prend à son aise avec les règles du jeu démocratique. Comme il trouve malhonnête ou dangereux de violer ouvertement la loi, il préfère utiliser sa majorité parlementaire pour la changer en sa faveur. Y compris avec effet rétroactif en cas de besoin. Il l'a fait à propos des conflits d'intérêt entre sa position de chef du gouvernement et ses affaires privées, de la dépénalisation des bilans truqués et du raccourcissement des délais de prescription pour les délits financiers.


Maintenant, "Il Cavaliere" réforme la règle du jeu électoral parce qu'elle lui paraît défavorable, après avoir tiré profit et gloriole du système majoritaire (mâtiné d'un brin de proportionnel) adopté par référendum dans les années 1990 pour servir de base à ce qu'on a appelé "la IIe République". La Ire République avait été, quant à elle, marquée par l'instabilité gouvernementale, le règne des partis, le trasformismo , c'est-à-dire le passage des groupuscules charnières de la majorité à l'opposition, et vice versa, au gré des ambitions de leurs dirigeants, sans que l'électeur ait son mot à dire. L'introduction de la règle majoritaire n'a pas guéri tous les maux de la démocratie italienne, mais elle a, au moins, favorisé une certaine stabilité gouvernementale. Silvio Berlusconi se vante d'ailleurs d'être le premier président du conseil depuis des décennies à avoir tenu une législature entière. Elle a également permis la formation de deux grandes coalitions de centre-droite et de centre-gauche, et l'alternance entre elles.


Les alliés de Silvio Berlusconi ont hésité avant de soutenir la réforme de la loi électorale – ­ l'Alleanza nazionale du ministre des affaires étrangères, Gianfranco Fini, craignant notamment d'être marginalisée par une coalition centriste. Les plus enthousiastes sont les démocrates-chrétiens de droite, menés par le président de la Chambre des députés, Pier Ferdinando Casini. La proportionnelle leur redonne l'espoir d'une réunification avec leurs frères séparés de gauche et d'une résurgence d'une grande force démocrate-chrétienne, digne héritière de celle qui fit presque tous les gouvernements de la Ire République. Le piège que Silvio Berlusconi tend à la gauche se refermerait alors sur lui. Mais le prestige de l'Italie ne sortirait pas grandi de ces tripatouillages institutionnels.



Daniel Vernet


Article paru dans l'édition du 12.10.05

 


 

 Ho ascoltato fino a qualche minuto fa la discussione alla Camera sulla legge elettorale di Berlusconi (in diretta integrale su Radio Radicale). Il mio scoramento e la mia ormai cronica indignazione non fanno testo, ma vi assicuro che la conoscenza diretta, sia pure solo radiofonica, delle vicende va ben oltre l'orrore provocato dagli articoli apparsi sui nostri quotidiani ieri e oggi.

 


Mi è venuto il dubbio di una isterìa collettiva in una parte di noi popolo italiano, allora mi sono rivolta ai giornali stranieri. Ho scelto un articolo di Le Monde, perché offre una sintesi comprensibile anche per chi non sa bene come stanno le cose (in Francia, ovviamente, ma forse anche in Italia). Ma mi è piaciuta la citazione brechtiana all'inizio, perché mi conferma in una mia idea strampalata riguardo alla politica di Berlusconi. L'unica politica basata su un'idea di comunismo reale di stampo sovietico mai realizzata in Italia. Pensiamoci bene: quando una maggioranza di deputati e senatori, nel pieno delle loro facoltà mentali e civili, obbedisce "quasi" (?) sempre e senza eccezioni, "perinde ac cadaver",  come quella che occupa dal 2001 il nostro infelice Parlamento?

14 commenti:

  1. La maggioranza bulgara della Cdl sotto l'occhio del padrone...

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  2. mi unisco tristemente al tuo scoramento....solidale e amareggiata....
    un bacio cara Harmonia...

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  3. mi unisco tristemente al tuo scoramento....solidale e amareggiata....
    un bacio cara Harmonia...

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  4. Carissima, a parte che oggi potrei cantare "Con il nastro rosa" di Battisti, l'aggettivo più adatto l'ho trovato sul blog di Beppe Grillo:

    «Dò un suggerimento ai deputati dell’opposizione:
    “Dimettetevi da tutte le cariche istituzionali e abbandonate quella porcilaia che è diventata il Parlamento”».

    TpnO, lo sai.

    Auguri Italia !

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  5. Carissima, a parte che oggi potrei cantare "Con il nastro rosa" di Battisti, l'aggettivo più adatto l'ho trovato sul blog di Beppe Grillo:

    «Dò un suggerimento ai deputati dell’opposizione:
    “Dimettetevi da tutte le cariche istituzionali e abbandonate quella porcilaia che è diventata il Parlamento”».

    TpnO, lo sai.

    Auguri Italia !

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  6. Mah?
    Peccato che non so leggere il francese...
    UN SALUTO

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  7. Mah?
    Peccato che non so leggere il francese...
    UN SALUTO

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  8. Articolo a dir poco eloquente!
    Questo è ciò che il mondo pensa del nostro (?????) premier....
    Quelle tristesse!!!!!

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  9. Articolo a dir poco eloquente!
    Questo è ciò che il mondo pensa del nostro (?????) premier....
    Quelle tristesse!!!!!

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  10. Ho fatto appello al poco francese rimastomi dai tempi delle medie inferiori, ma è bastato a farmi sentire veramente mortificato come persona e come cittadino. Purtroppo la visione di "Le Monde" non è figlia del mai domo sciovinismo francese ma un'impietosa e puntuale analisi di un Paese ridotto a zebino di un personaggio a dir poco inquietante.

    Mauro

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  11. Ho fatto appello al poco francese rimastomi dai tempi delle medie inferiori, ma è bastato a farmi sentire veramente mortificato come persona e come cittadino. Purtroppo la visione di "Le Monde" non è figlia del mai domo sciovinismo francese ma un'impietosa e puntuale analisi di un Paese ridotto a zebino di un personaggio a dir poco inquietante.

    Mauro

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  12. Un articolo che mi consiglia barba finta e nazionalità spagnola per il prossimo viaggio a Parigi.Ma la sovietizzazione del Parlamento che lamenti, cara Harmonia, non mi pare frutto di una politica sovietica berlusconiana, che non ha minacciato Siberia o Lubianka. Piuttosto il disfacimento di quel personale politico su cui conta, asservito al proprio particolare e dimentico dell'Italia. A Berlusconi è bastato promettere regalie per comprarsi tutto l'UDC e isolare il povero Follini. Non sono sovietici, sono in vendita e Berlusconi se li è comprati...

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  13. errata corrige=l'allora opposizione fece.....scusami ma rileggendo....

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  14. verissima la prima parte dell'affermazine di Papa Ratzinger, la seconda è più opinabile, non tutti credono all'esistenza di un creatore; quindi, all'uomo stesso vanno reinviati.

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